Carnet des vadrouilleuses
Pour découvrir nos précédentes aventures asiatiques rendez-vous sur
http://carnet-des-vadrouilleuses.wifeo.com

Lac Titicaca
(Version péruvienne)
Puno
Nous arrivons à Puno après 8 heures de bus - et non 6 comme annoncé! - et de magnifiques paysages !
On nous avait prévenues : à Puno, il fait encore plus froid ! Et en effet ! Nous avons tôt fait d’enfiler une couche supplémentaire pour aller souper.
A peine installées, une violente averse nous assourdit, entre coups de tonnerre et feux d'artifices (c'est la procession de je ne sais quoi…). Après celle-ci, nous sommes étonnées de voir la route blanche de neige… Mais il est vrai que nous sommes à plus de 3800m ! Le lac Titicaca est le plus haut lac navigable du monde !


Le lendemain, nous nous concoctons un séjour aux abords du lac, un peu à l’écart des sentiers battus. Ce qu'on a lu sur les chemins habituels nous a convaincues de tenter une autre approche.
Mais en attendant demain, nous partons à la découverte de la ville. Une petite ville fortement décriée qui ne nous a pas semblé si désagréable que ça ! Nous l'avons même trouvée pleine de vie ! Alors, c'est certain qu'il n'y a pas grand-chose à y faire, mais c'est loin d’être une horreur comme certains le prétendent.





Nous terminons notre journée par la dégustation d'un délicieux steak d'alpaga !




Nous avons téléphoné hier (enfin on a fait téléphoner la réceptionniste de l’hôtel) pour demander à séjourner chez l'habitant, et c'est donc chez Félix, notre hôte, que le collectivo nous dépose. Sa petite maison, sise au bord du lac, offre une vue splendide sur celui-ci.

Nous rencontrons d'abord la sœur de Félix puis son épouse qui nous montre notre chambre. En attendant le dîner, prévu à 12h30, nous partons nous balader en bordure du lac, sur la plage en contrebas.



A notre retour, nous rencontrons Félix qui revient des champs. Il n'est pas très bavard, mais respire la gentillesse. Après un délicieux repas, nous nous arrangeons avec Félix pour aller, le lendemain, découvrir des îles environnantes.
Ensuite, nous partons nous balader. Nous montons d'abord jusqu’à un point de vue surélevé. La balade est agréable et facile, mais étant donné l’altitude, on souffle quand même un peu !!!



Le lendemain, il n'est pas encore 7h que nous sommes déjà prêtes à nous lancer sur les chemins de traverse du lac.
Nous commençons par embarquer dans un collectivo en direction de Capachica, sur la péninsule du même nom. Après deux heures de route nous arrivons à Capachica et embarquons directement dans un autre collectivo en direction de Llachon.








Au loin le ciel se charge de plus en plus, et le tonnerre gronde…. Nous décidons donc de ne pas nous attarder et redescendons.
Mais, fausse alerte : à part un grand vent et une petite pluie pas bien méchante, l’orage est passé. Nous décidons donc de poursuivre notre balade jusqu’au « centre » du village plutôt que de rentrer directement.


A notre retour, le vent est de plus en plus violent et nous nous refugions bien à l’abri dans notre chambre, sous la couette, avec un bon bouquin, en attendant le souper.



Le lendemain, le soleil est de retour ! Nous partons donc en excursion à l’île Uros Titino, en compagnie des 4 autres personnes qui logent chez Félix. Cela nous permet d’économiser sur le prix du bateau !
Les îles Uros Titino sont restées authentiques, contrairement à leurs grandes sœurs, plus proches de Puno et qui, selon beaucoup de récits, sont comme des Disneylands pour touristes… (Autant vous dire qu'on les a évitées comme la peste !)

Nous arrivons sur un îlot où nous sommes accueillies par le chef de la communauté. Il nous explique que sur cette petite île vivent 5 familles, 18 personnes en tout avec les enfants.






Après avoir échangé un petit moment et bien entendu avoir acheté une babiole d'artisanat pour aider les familles, nous remontons sur notre bateau ; celui-ci nous dépose un peu plus tard sur la rive, à un endroit où nous n'aurons pas de mal à trouver un collectivo en direction de Puno. Nous en attrapons un rapidement qui nous emmène à Capachica d’où nous sautons dans un autre en partance pour Puno
Le lendemain dans la matinée Hélo nous abandonne pour aller prendre son avion de retour et nous passons tranquillement notre dernière journée à Puno avant d'embarquer dans un bus en direction de la Bolivie…


Il nous explique également comment est construite leur île, car les îles Uros sont des îles artificielles construites en tortora (roseau). Ces îles ont une durée de vie d'environ 45 ans et sont construites sur base d’énormes blocs de racines de roseaux. Ceux-ci sont extraits au milieu de la réserve de roseaux et amenés dans un endroit plus dégagé. Ensuite ces blocs flottants d'environ 1 mètre d’épaisseur sont attachés ensemble en attendant que les racines se rejoignent. Sur ces blocs, semaine après semaine, des couches de tortoras sont ajoutées, dans un sens puis sans l'autre jusqu’à atteindre un mètre de hauteur. Ensuite une couche de quelques centimètres sera ajoutée toutes les 2 semaines. L’île s'enfonce au fur et à mesure et les habitants vivent sur un sol moelleux de roseaux. Leurs habitations, composées d'une seule pièce où toute la famille dort, sont construites sur une bonne couche supplémentaire de roseaux pour les maintenir à l'abri de l’humidité. Et enfin l’île est arrimée au fond du lac à l’aide immenses perches d’eucalyptus (récoltées sur la terre ferme évidemment).

Leurs embarcations sont elles aussi construites en tortoras. Nous serons invitées à faire un tour sur l’une d’elles ; elles sont étonnamment confortables ! Ils possèdent bien évidement aussi des embarcations plus modernes pour les plus longues distances.




Et encore un grand merci à notre fidèle amie de s'être transformée en baudet pour nous offrir la possibilité de retrouver "quelques" (+ de 10 kg ) :-D souvenirs péruviens à notre retour!!!!