Carnet des vadrouilleuses
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Sucre
Heureusement, notre bus pour Sucre finit par démarrer, en retard, mais il démarre. Il ne reste qu’à croiser les doigts pour qu’il arrive à destination. Nous passons une nuit très confortable dans ce bus « cama 180° »
Et nous arrivons sans encombre à Sucre, à 7h du matin. Nous avons tôt fait de rejoindre notre logement, la Casa de Los Jazmines, une pension chez l'habitant où nous avons réservé une première nuit.
Rapidement, nous nous rendons à quelques rues de là, à la « Sucre Spanish School », une école réputée de la ville où nous envisageons de suivre une semaine de cours particuliers d'espagnol. En deux temps trois mouvements, nous voilà inscrites ! Nos professeurs particuliers nous attendront dès lundi matin pour améliorer notre niveau d'espagnol !
Dans la foulée, nous étendons notre réservation à la Casa de los Jazmines à la semaine entière. Située à 3 rues de l’école, pourvue d'une cuisine super équipée, d'un salon, d’une salle à manger, d’une buanderie avec machine à lessiver et d’une jolie terrasse, on ne pourrait trouver mieux. Sans oublier que notre chambre est spacieuse, agréable et bien meublée !
Nous passons le week-end à nous promener dans les rues -étonnamment calmes- de la ville blanche. Les carrefours étant tous bloqués par les manifestants, c'est très agréable de profiter d'un centre-ville sans voiture ! Directement nous sommes conquises par la ville de l’éternel printemps, par son ambiance détendue et par la «chaleur» (comparativement au reste du pays…) de ses habitants! On n'aurait pas pu choisir meilleur endroit pour se poser une semaine et retourner à l’école !
Le point négatif de ces manifestations c'est que les musées et autres curiosités de la ville sont fermés… Nos cours ne se donnant qu’en matinée, nous espérions profiter des après- midis pour découvrir la ville…. Mais nous ne savions pas encore que nous aurions tant de devoirs !!!!!
Notre semaine de cours s’écoule donc ainsi : 4 heures de cours chaque matin de 8h30 à 12h30. Le rythme est intensif étant donné que nous sommes en tête à tête avec notre professeur.
En sortant de là, on a un peu la tête qui surchauffe, mais on progresse à une vitesse folle ! Ensuite nous rentrons dîner ou nous descendons au marché pour déguster un jus ou une salade de fruits et faire quelques courses.
Nous faisons ensuite nos devoirs et nous nous exerçons mutuellement avant de nous détendre devant un bon apéro. Parfois Thomas et Tatiana, les autres locataires coincés à Sucre par les blocages, se joignent à nous… Nous préparons ensuite le souper avant de nous détendre devant une petite série !
Mais le mardi soir, nous apprenons que le terminal des bus est fermé jusqu’à nouvel ordre. Chacune des routes sortant de Sucre comportant des barrages, plus aucun bus ne peut passer.
Nous sommes donc bel et bien coincées ici … et plus le temps avance plus nous réalisons que la situation n'est pas prête de se débloquer !
Tatiana et Thomas ont décidé de prendre un billet d'avion… Des rumeurs circulent même concernant l’éventuelle fermeture de certains aéroports et frontières….
Après moult interrogations nous décidons d'exploser un peu plus le budget -tant pis- et de prendre un billet d'avion pour nous échapper de Sucre, et tant qu'on y est, de Bolivie !
Le principal sujet de conversation, à l’école comme à la maison, est la situation du pays. Si Sucre reste exempte de violences et que les blocages restent très bon enfant, ce n’est pas le cas dans d'autres villes ! Nous avons décidément de la chance d’être ici.
Notre destination finale est San Pedro de Atacama d'où il sera peut être possible de revenir en Bolivie pour découvrir le Salar d'Uyuni (« THE truc » qu'on ne voulait pas manquer en Bolivie mais qu'on ne peut plus atteindre en venant du nord du pays !) Mais les billets pour l'aéroport voisin de San Pedro sont hors de prix. Nous décidons donc de prendre un billet pour Iquique, située sur la côte, à 8 heures de route à peu près… cela nous fait économiser 150€ par billet, ce qui n'est pas négligeable ! Surtout que l'horaire est parfait et que nous avons peu d'attente à l'escale !...
Mais ça, c’était sur papier…. Deux jours plus tard, la compagnie nous prévient d'un changement d’horaire ! Le vol est reporté en fin de journée ! Et comme la correspondance pour Iquique est en fin de matinée, ben on va la rater ! Nous voilà obligées de passer la nuit à l’aéroport de Santa Cruz et d'attendre le vol du lendemain…. Sans oublier qu'après, nous avons encore une nuit de bus qui nous attend pour rejoindre San Pedro !
Je dois passer aux guichets de la compagnie pour arranger ce bordel après mes cours du samedi matin. Bloquée ici, j’ai en effet pris une journée de cours supplémentaire durant laquelle nous partons en balade avec Carolina et deux autres profs accompagnés de leurs élèves. Nous descendons d’abord au marché pour déguster un «chorizo» typique de Sucre. Ensuite nous partons visiter le cimetière. En cette période de Toussaint (Todos Santos), c'est l'occasion d'en apprendre un peu plus sur cette fête, qui dure 3 jours ici, et d'en découvrir les coutumes et traditions. Le cimetière est impressionnant et très joli. Absolument pas glauque ; comparable à un joli parc avec de larges allées bordées de grands arbres.
Au retour de la balade, je passe donc chez Amazonas, la compagnie d’aviation, et découvre que le vol pour Iquique du mardi a été annulé ! Mais, heureusement, ils nous ont recasées sur le vol du dimanche, nous permettant ainsi d'attraper le vol d'origine du lundi… qui a entre temps lui aussi changé d'horaire… Bref, résultat, nous passons d'une escale de 3h à une escale de 15h !... Chouette !
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Le lendemain, nous quittons Sucre vers 17h pour rejoindre l’aéroport ! J’étais bien dans cette petite ville… j’y serais encore bien restée quelques semaines !!!!
Adiós Bolivia ! Avec un peu de chance on se reverra dans quelques jours, lorsque nous partirons à la découverte du Salar d’Uyuni !