Carnet des vadrouilleuses
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Rapa Nui
Après 5 heures de vol, nous posons le pied sur ce petit caillou du Pacifique, terre de mystères la plus isolée au monde puisque qu'il n'y a pas de voisin à moins de 2000 km à la ronde !
La ronde des bagages sur le tapis commence…. Et oh, surprise, il nous manque un sac…. Le sac de Fla se trouve une fois de plus dans la nature…. On commence à avoir l'habitude… ça tombe bien, c'était à son tour ! Dans son malheur, au moins il fait chaud et je peux lui prêter aisément de quoi la dépanner… mais c'est quand même très embêtant, on avait une partie de nos réserves de nourritures dans son sac (vu les prix pratiqués ici, on a fait le plein à Santiago…)
Bref, après avoir rempli les documents, nous retrouvons le lift de notre logement qui nous a patiemment attendues avec des colliers de fleurs en prime, et qui nous emmène dans notre « chez nous » pour cette semaine ! On est conquise par l'accueil de Pepe, notre hôte, et par le lieu, propre, aéré, agréable…. Bref, bonheur !

Le lendemain, après le petit déjeuner et les infos de Pepe sur les environs, nous voilà parties en balade à la découverte de la petite ville de Hanga Roa, qui a plus des allures de village qu'autre chose…. En même temps la population de l'île atteint péniblement les 7000 habitants!
Nous commençons par la rue principale avant de rejoindre la jolie côte de roches volcaniques battue par des vagues turquoises… Nous longeons la côte pendant un bon kilomètre afin d'atteindre, enfin, notre destination : Ahu Tahai ! Notre premier site cérémoniel, dominé par ces géants de pierre. Nous restons un bon moment à les admirer, tour à tour, et à nous imprégner de l'atmosphère quasi magique du lieu.




Ensuite, nous reprenons notre route et nous rendons au musée de l'île. Durant 2 bonnes heures, nous arpentons ce petit musée, muni de la très pratique traduction en français des informations proposées sur les panneaux – 50 pages tout de même -. Nous sortons de là en ayant une idée nettement meilleure de l'histoire et de la culture de cette petite île !


Nous ne résistons pas à repasser faire un petit coucou aux Moaï de l'Ahu Tahai avant de rentrer et de nous préparer à assister au spectacle de danses traditionnelles… quoique rien n'aurait pu nous préparer à ça…
Après une longue attente, (Pepe connaît tous les filons, il nous a amenées tôt afin que nous soyons les premières et choisissions les meilleures places ! Mais il en résulte presque 2 heures d'attente !), le spectacle commence enfin. D'abord les filles, dont la danse, au premier abord, nous fait un peu penser au cliché des danses polynésiennes/tahitiennes. Ensuite, entrent les hommes… quasi nus…. et se déhanchant comme de beaux diables ! Nous comprenons maintenant pourquoi il y a tant de femmes dans l'assistance ! Certains mouvements sont carrément dignes des chippendales ! La soirée s'annonce assez sympa.


Le lendemain, nous démarrons la journée par une petite course pour notre pique-nique et puis nous prenons la route en direction du cratère du Rano Kau, un des volcans à l’origine de la formation de l'île. C'est également au bord de ce cratère que se trouve l'ancien village cérémoniel d’Orongo. Nous attaquons la balade, assez facile et plutôt agréable. Seule la dernière partie, au soleil, nous fait un peu souffrir.

Le cratère, énorme chaudron dont une paroi effondrée ouvre le cratère sur la mer, abrite un joli lac à la végétation flottante.
Nous suivons la courbe du cratère qui nous mène, en un petit quart d'heure, à Orongo.




Ce village appartient à l'histoire récente de l'île (XVIII – XIXème siècle), et est postérieur à l'époque de la construction des Moaï (même si certains petits Moaï ont été retrouvés dans le village, à cette époque, les Moaï géants avaient presque tous été renversés dans des guerres inter-clans et leur sculpture avait été brutalement interrompue comme en témoignera notre visite à la carrière des Moaï).
C'était en ce lieu que la cérémonie annuelle de l'homme oiseau avait lieu. Cette cérémonie était plutôt une compétition, dans laquelle chaque clan envoyait un champion représentant son chef. Le vainqueur, qui devait être le premier à ramener un œuf d'oiseau trouvé sur un motu (îlot) au large, après avoir nagé et escaladé les falaises au péril de sa vie, avait ensuite l'honneur d'être enfermé pour l'année avec un prêtre/chaman comme seule compagnie ; le chef du clan, lui, était sacré chef de l'île, jusqu’à la prochaine cérémonie de l'homme oiseau l'année suivante (histoire simplifiée, mais c'est à peu près ça )
Au large, on aperçoit les motus où les champions devaient se rendre à la nage, et où ils attendaient parfois des jours et des jours l'arrivée des oiseaux migrateurs venant nicher et pondre sur l'îlot.

Le reste du village est composé de maisons basses aux murs de pierres sèches et toits végétaux qui donnent l'impression qu'elles sont à moitié enterrées.


Après avoir bien profité de la visite, nous reprenons le sentier longeant le cratère et redescendons vers Hanga Roa. Nous effectuons une petite halte une fois l'ombre de la forêt atteinte pour pique-niquer puis reprenons notre route.
Après un dernier arrêt au bord de la mer pour admirer les falaises ainsi qu'une grotte où des pétroglyphes ont été retrouvés (mais désormais inaccessible car en train de s'effondrer), nous repartons vers notre logement.



On peut également voir, sur des rochers bordant le cratère, des pétroglyphes représentant l'homme oiseau et Makemake, le dieu auquel le culte est lié.


En fin de journée, nous prenons possession de la voiture que nous avons louée pour les prochaines 24h et profitons de celle-ci pour nous rendre à Ahu Tahai, endroit populaire pour admirer le coucher du soleil. Celui-ci est un peu décevant, mais comme nous ne pouvons nous lasser d'admirer les Moaï, c'est un moment des plus agréables.
