Carnet des vadrouilleuses
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Lipez et Salar D'Uyuni
Jour 3 : le salar d'Uyuni
Le lendemain le réveil est mis à 3h30 ! Gabriel et Eladio, les chauffeurs, ont été clairs : départ à 4h pétantes ! On charge les voitures à 3h45 !
A 3h45 nous sommes donc prêtes, sacs posés dans l’entrée…. Mais de Gabriel et Eladio, aucune trace…
Patty, la chilienne de l'autre 4x4 sait où ils dorment et va tambouriner à leur porte. Gabriel sort, semblant émerger du sommeil…. Hum, super ! Et tranquille, à son rythme, il vaque… Après bien 15 minutes à faire je ne sais quoi, il se décide à charger la voiture et nous embarquons. Mais de Eladio, toujours aucune trace ! L’autre groupe s'impatiente et vient demander à Gabriel qui, tranquille, dit qu'il va arriver…. Sauf qu'il n'arrive pas et rien ne bouge lorsqu'ils frappent… Ils finissent même par ouvrir la porte, l'appeler mais seule une forme inanimée gît sur une paillasse…. Inquiets, ils reviennent trouver Gabriel : est-il malade ? En tout cas, il semble mort ! Gabriel repart avec eux et arrive finalement, mais non sans mal, à le faire se lever… il est malade dit-il…
Pendant que Gabriel s'affaire à préparer le petit déjeuner que nous prendrons en route, Eladio charge la voiture puis ensuite klaxonne comme un malade et démarre alors que Gabriel prépare encore le déjeuner! C’est la meilleure ! Ils sont partis avant nous!
Il est 5h moins le quart, on trépigne… Le lever du soleil va nous passer sous le nez. Et Gabriel qui continue tranquillou, surtout sans précipitation! On bout! On démarre enfin. Gabriel nous précise quand même qu’Eladio n'a pas préparé le déjeuner pour son groupe, voilà pourquoi ils sont partis avant nous...

Et nous voici enfin en route! Mais après 10 minutes, la voiture fait demi-tour. Seule explication de Gabriel : « J’ai oublié quelque chose »... Et c'est toujours au rythme typiquement bolivien qu'il fera chaque pas et chaque geste avant de revenir à la voiture. Cette fois-ci, c'est la bonne!
Nous arrivons enfin sur le salar et roulons encore quelques minutes alors que la lumière du soleil levant devient de plus en prononcée. Et finalement au milieu de cette impressionnante étendue blanche nous nous arrêtons et profitons des premiers rayons qui apparaissent.




Peu après, nous reprenons la “route”, mais, après à peine quelques minutes, un grand bruit retentit, la voiture bascule sur l'arrière droit et presque simultanément nous voyons notre roue nous dépasser et continuer seule son petit bonhomme de chemin....
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Les dégâts semblent importants. Très vite, nous partons récupérer la roue pendant que les autres repartent sur nos traces à la recherche des pièces perdues en chemin. Puis Gabriel, qui par chance à une formation de mécanicien, nous dit que ça ne va pas être facile puis se met à passer des coups de fil... heureusement qu'il est allé rechercher le sac qu'il avait oublié parce que sans portable bolivien, on aurait eu l'air malin en plein milieu de nulle part!




En attendant, nous décidons de prendre le petit déjeuner. Ce pique-nique au milieu du salar sera un de nos meilleurs repas! Ponctué de fous rires, agrémenté de musique et de danses, bref on s'éclate tandis que Gabriel trinque sur la voiture.



Enfin, deux 4x4 arrivent. L'un d'eux amène les outils (une masse et un tournevis) et le second n'est autre qu’Eladio en pleine forme. Il vient nous chercher pour nous emmener à Inti Huasi - l'ile aux cactus - en attendant que Gabriel répare l'auto.

Eladio est un comique et les 20 minutes que nous passons en sa compagnie dans la voiture ne sont que rires et chansons ! Nous ne sommes pas tombées sur le bon chauffeur...

Nous arrivons sur l'île aux cactus alors que l'autre groupe en descend, et après avoir brièvement raconté nos péripéties, nous les laissons déjeuner (heureusement Gabriel a été généreux et a donné de quoi déjeuner pour l'autre groupe à Eladio)
Nous nous baladons sur cette petite île au milieu du salar peuplée de cactus géants centenaires qui offre une magnifique vue sur l'immensité blanche.





Ce drôle de "lapin-écureuil" est un Viscache
A notre retour nous avons la surprise de découvrir Gabriel et la voiture réparée. On n'y croyait pas ! Comment a-t-il fait ? Mystère ! Mais le résultat est là ! Jamais nous n'aurions parié là-dessus !
Nous nous baladons autour de l'île pour laisser le temps aux chauffeurs de déjeuner, et ensuite, ils nous emmènent un peu plus loin pour une séance vidéo-photo « loca ». Durant plus d'une heure nous nous amusons avec des jeux de perspective.


Lorsque nous nous remettons en route, après un dernier arrêt au monument de sel, nous rejoignons la petite ville de Colchani en bordure du salar où nous nous promenons une demi-heure entre les échoppes à souvenirs. Puis nous rejoignons Uyuni où nous attend notre dîner.
Après une dernière étape au cimetière des trains d'Uyuni (que nous aurions aimée plus longue…) Gabriel et Eladio nous déposent à l'agence et nous font leurs adieux. Ce sont en effet deux autres chauffeurs qui viennent prendre le relais pour nous ramener à la frontière chilienne. En les attendant nous nous installons à une terrasse et sirotons un bon jus de fruit frais.







Le trajet de retour se passe rapidement et sans histoire, avec un seul petit arrêt à San Augustin. Nous rejoignons notre logement à Villa Mar vers 19h. Et après une petite nuit, à 4h du matin, nous repartons pour une dernière étape vers la frontière, avec seul un arrêt pour le déjeuner aux sources d'eau chaude. A la frontière les formalités se font sans histoire et bientôt nous reprenons le bus qui nous dépose épuisées à San Pedro.
