Carnet des vadrouilleuses
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Mompox
Nous arrivons à Mompox à 22h, alors que nous devions y être pour 20h30. Nous avons une fois de plus réservé à partir du bus une chambre d’hôte et prévenu de notre arrivée tardive, nous espérons que malgré le retard notre chambre nous attend toujours…
Sac au dos, nous traversons le village déjà endormi, évitant les immenses flaques d'eau qui parsèment la route de terre que nous empruntons. Il pleuvine d’ailleurs encore un peu. Une charmante dame nous ouvre la porte de sa demeure en réponse à nos coups répétés, et nous introduit dans un patio à la végétation luxuriante sur lequel s’ouvre notre chambre. De la vieille porte en bois au verrou grinçant, au sous-toit en branches, ou au carrelage de la salle de bain, tout nous replonge au début du siècle dernier ! C'est avec délice que nous nous dépêchons de nous glisser dans nos draps, impatientes de faire connaissance le lendemain avec le reste de la ville !
Après un excellent petit déjeuner servi dans le patio, nous partons flâner au bord du Rio Magdalena. Tout ici invite à la pause contemplative. Les demeures coloniales aux fenêtres ouvertes attisent notre curiosité, et nous entraînent chaque fois un peu plus loin au cœur du passé du lieu. Les chaises à bascule grinçottent, tandis que les hamacs bruissent sous le léger vent amené par le fleuve.


En chemin nous nous arrêtons à l’hostel Roberto Nieto, où nous séjournerons dans 2 jours. En effet, il n'y avait plus que 2 nuits de libre au Café Mompox et la propriétaire nous a conseillé cet hostel tenu par son fils. Celui-ci nous accueille et nous réserve une chambre qu’il nous fait au même prix que celle que nous avions chez sa maman ! Situé lui aussi dans une demeure coloniale de la même structure que le café Mompox, l’hostel nous emballe… nous ne perdons pas au change, c'est certain ! Les chambres sont beaucoup plus belles et mieux finies…






En fin de journée, nous partons en tuk-tuk vers l’embarcadère du fleuve, où une lancha (bateau à fond plat) nous attend pour partir à la découverte du fleuve et se sa faune. Nous sommes accompagnées dans cette excursion par un couple Franco Colombien. La balade est agréable, nous découvrons quantité d'oiseaux et d'iguanes sur les berges du fleuve, et même un babilla (caïman à lunettes).




Un peu plus loin le fleuve s’élargit en une étendue d’eau boueuse.
Nous nous y arrêtons et le batelier nous propose de nous baigner. C'est avec un peu de réticence que nous entrons dans ces eaux opaques au sol meuble dans lequel nos pieds s'enfoncent dans une substance non identifiée… Mais bien vite des enfants qui se baignent à proximité viennent nous badigeonner avec la boue qu’ils ramassent dans le fond de l'eau et nous nous prenons au jeu… boue à l’étrange odeur métallique… espérons que ça lui confère des vertus dermatologiques !
Le retour vers la ville s'effectue par le même chemin, durant lequel nous avons encore tout le loisir d'observer la faune et la vie du fleuve qui s'animent à la tombée du jour…



Les jours suivants, nous prenons le temps de prendre le temps. Flânons au bord du fleuve encore et encore, dégustons bières et jus de fruit sur les terrasses ombragées qui bordent le Rio Magdalena, découvrons le petit cimetière et les ruelles plus éloignées du centre-ville… Bref la vie s’écoule au même rythme que le fleuve, lente et monotone, de cette monotonie qui complaît dans un juste bien être, sans chercher plus loin,… notre second logement est magnifique. J'aurais envie de ne jamais partir d'ici ! Il ne tiendrait qu'à moi, j'y passerais une année entière…










