Valparaiso

(Valpo pour les intimes)

Ah, Valparaiso, ses collines, ses ruelles, passages et escaliers labyrinthiques ; ses couleurs, ses œuvres d'art à chaque coin de rue, ses galeries d'art ; son climat ni trop chaud, ni trop froid... Nous n'avions pas encore posé nos sacs que nous étions déjà définitivement amoureuses de cette ville.

Nous y passons cinq journées à la découverte de ses « cerros » (les collines qui forment la ville, et qui s'apparentent aux quartiers de celle-ci).

Cerro Artillera, le quartier du port, quartier le plus ancien et populaire par excellence, où nous emmène Pia, avec qui nous avions passé les quatre jours dans le Salar d'Uyuni. Nous la retrouvons ici, dans sa ville d’origine, et nous prendrons beaucoup de plaisir à la découvrir en sa compagnie !

Cerro Alegre, le quartier où nous avons élu domicile. Nous logeons dans une maison traditionnelle, plutôt chaleureuse mais malheureusement pas super bien entretenue…

Et Cerro Conception, le quartier voisin (on n'a toujours pas compris où se trouve la limite entre les 2, alors bon...)

Des « ascensors », qui sont en fait des funiculaires, facilitent la remontée de la mer vers les cerros !

Amusant, et moins fatigant, mais les escaliers auxquels ils se substituent regorgent souvent de street art ! Ce serait dommage de rater ça…

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Cerro Bellavista, qui, comme son nom l'indique, offre une superbe vue sur les autres cerros, mais aussi sur la mer ! C'est ici que l'on peut admirer (ou pas…) le célèbre « museo a cielo abierto » où sont disséminées, sur les façades de quelques rues, des œuvres chromatiques d'artistes chiliens. Malheureusement, les fresques sont en mauvais état, et certaines ont été vandalisées. De plus, c'est un style très différent du street art que l'on croise habituellement. On aime ou on n'aime pas…. Dans notre cas, le « pas » sera de mise ! Mais la visite du quartier vaut quand même sacrément la peine, ne fusse que pour la vue ou pour les autres œuvres plus traditionnelles (entendez « traditionnelles de la rue ») dont regorge aussi ce quartier.

Cerro carcel était le quartier de la prison jusqu’en 1999. Celle-ci a depuis été transformée en parc culturel où l'on trouve salles de formations, de répétitions, bibliothèque, théâtre, salles d'expositions,… et cerro pantéon, le quartier des cimetières de Valparaiso.

C'est également ici que nous passons le réveillon de nouvel an. Nous commençons la soirée par un petit apéro avant d'aller dîner. La recherche du restaurant est laborieuse ! Soit seuls des menus de réveillon à des prix exorbitants sont proposés (souvent plus de 100 €, pour entrée plat dessert, un apéro, un verre de vin et une coupette de mousseux à minuit !), soit les quelques rares restaurants proposant des plats à la carte augmentent la note de 50% ! N'ayant pas trop le choix, nous choisissons la seconde option, mais l'attente sera longue, et pas parce que le restaurant est plein, mais bien parce que le restaurant ferme après le premier service pour que les serveurs refassent une mise en place (en gros pour qu'ils nettoient les tables et remettent couverts et verres….). Le restaurant que nous avons choisi fermera donc de 19 h 30 à 20 h 30, heure durant laquelle on poireautera et tournera en rond, comme bien d'autres potentiels clients dans le même cas que nous d'ailleurs… et tout ça pour une pizza (bonne, heureusement) qui nous coûtera une demi fois plus cher ! Bref…. De retour à la maison, nous prenons un petit verre de vin en guise de pousse et nous dirigeons vers la plaza yugoslavia d'où, d'après Pia, nous aurons une vue idéale pour le feu d'artifice.

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Sur ses conseils, on a également pris dans notre sac quelques bières pour patienter. On papote, fait connaissance avec nos voisins, et à minuit, le célèbre feu d'artifice de Valparaiso éclate… que dire, si ce n'est que nous n'aurons pas la chance d’assister à ce spectacle renommé à travers tout le Chili… en effet après à peine quelques fusées, le ciel s'est opacifié, réaction de la fumée des feux d'artifices avec une brume maritime ? Pétards de mauvaise qualité ? Brouillard comme le disent les autorités ? Peu importe, durant 20 minutes, les feux éclatent mais seules les lueurs rouges illuminent le brouillard et donnent ainsi une atmosphère particulière à la ville. Si on ajoute les slogans et rythmes scandés par la population opposée au gouvernement Pinera, les drapeaux agités, on se serait presque crue dans une manif au milieu des lacrymos ! Après le spectacle raté, on zone encore un peu, puis on décide de regagner nos pénates ou la fin de notre bouteille de vin nous attend ! Adios 2019 !